Accueil d’une équipe bangladaise et népalaise
La JILAF a accueilli au Japon 12 personnes (dont 6 femmes) du 8 au 21 juin. Les participants des deux pays, Bangladesh et Népal, possédaient une longue expérience en tant que membres de comité syndicaux, et ils ont montré un fort intérêt pour les relations patronat-syndicat au Japon, pour les législations sur le travail, et pour le mouvement d’amélioration de la productivité. Au cours des sessions de discussion et des échanges, l’engagement actif des participants a fait que de nombreuses questions ont été posées et nombre d’avis présentés. Ayant une bonne connaissance des activités de la JILAF dans leurs deux pays, les participants ont montré leur volonté de se joindre à ce programme d’invitation au Japon.
Dans une série de conférences portant sur le travail, les participants ont appris de nombreuses choses, comme les méthodes dites de Shunto, la lutte de printemps (méthode de formulation des politiques et d’agenda), les méthodes pour conclure les accords de travail et celles de fondation de syndicat, ou encore l’application des codes du travail aux travailleurs étrangers. Ils ont posé de nombreuses questions et approfondi leur connaissance sur les sujets traités. Après une présentation des différences entre la simple négociation collective et un système de consultation patronat-syndicat, les participants les ont étudié dans le détail, jusqu’à la mise à l’agenda des sujets, et ont reconnu l’importance d’un système de consultation. Concernant la lutte de printemps, ils ont compris la nécessité de la position du RENGO (Confédération des Syndicats Japonais) comme tête du mouvement ainsi que l’importance et l’efficacité des actions simultanées. Le fait que la loi japonaise sur les syndicats permette que « deux employés au minimum puisse fonder un syndicat, et ce sans besoin de s’inscrire », a pris par surprise tous les participants qui n’ont pu s’empêcher de faire la comparaison avec les législations du travail dans leurs propres pays.
Lors de la visite du RENGO, après avoir bénéficié d’une présentation générale sur son concept de « société de la sécurité avec le travail en son centre », les participants ont échangé leurs avis sur les efforts du RENGO pour agrandir l’organisation jusqu’au but exprimé dans le slogan « RENGO, fort de 10 millions ». Quant à l’organisation des travailleurs intérimaires et précaires, la personne en charge de ce dossier a insisté que « cette tâche est certes difficile mais elle est nécessaire, et le RENGO souhaite aborder cette question en composant une équipé dédiée ». Les participants ont ensuite montré leur volonté d’accroître l’organisation des syndicats dans leurs propres pays. En outre, des questions ont été posées sur l’affiliation individuelle au syndicat dans le cadre de l’activité des branches régionales du RENGO, et les participants ont montré un fort intérêt dans de telles organisations.
Au cours des échanges avec les dirigeants syndicaux, les participants se sont vus expliquer la situation générale de la mondialisation et ils se sont engagés dans des discussions concernant l’avenir de la mondialisation de l’économie et les mouvements de population. En échangeant sur les sujets, tous ont partagé ce point : « afin de consolider les syndicats, il est important de percevoir les cotisations des membres et de disposer d’un financement stable ».
Dans le cadre du programme de la fédération industrielle, les participants ont visité UA Zensen (Fédération japonaise du textile, de la chimie, de l’alimentaire, du commerce, des services et syndicat général des travailleurs) et la société de textile HANABISHI Couture, SA, membre de cette association. Après la présentation de la part de UA Zensen de l’actualité de l’extension du syndicat et des questions associées, a eu lieu un échange de questions et réponses plus générales sur les activités de la fédération. À HANABISHI Couture, ils ont pu inspecter le site de travail, et ont engagé des discussions sur l’environnement de travail en comparaison avec les conditions de travail dans les usines de couture du Bangladesh et du Népal. Ils ont également assisté à la présentation d’un rapport sur la difficile situation pour les usines de couture qui restent au Japon et leurs efforts pour survivre.
Lors d’un échange avec le RENGO de la région de Chiba, l’engagement pour l’égalité entre les sexes a été discuté. Le bureau exécutif du RENGO Chiba ainsi que des membres de son comité des femmes y ont également assisté. Les participants ont souhaité plus d’activités sur ce sujet de la part des RENGO régionales, et les membres féminins du comité ont été encouragés. Ils ont ensuite visité l’usine de sauce soja YAMASA Shoyu et tenu des échanges avec le bureau exécutif du syndicat. Grâce à la mécanisation, la productivité de l’usine est en voie d’amélioration et le syndicat compte de moins en moins de membres dans cette usine. Dans ce contexte difficile, l’attention de la plupart des participants bangladais et népalais a été attirée sur la situation des relations patronat-syndicat et sur l’importance de l’existence des syndicats.
Liste des organisations ayant participé à cette visite
■ | UA Zensen | ■ | Syndicat des travailleurs de HANABISHI Couture |
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■ | HANABISHI Couture, SA | ■ | RENGO Chiba |
■ | Hello Work Chiba | ■ | Société YAMASA Shoyu |
■ | Syndicat des travailleurs de YAMASA Shoyu | ||
Un grand merci à tous. |