JILAF | Japan International Labour Foundation

La JILAF a accueilli au Japon 10 personnes de Thaïlande et d’Indonésie du18 au 31 mai 2014. Ces deux pays, où de nombreuses entreprises japonaises ont leurs succursales, se ressemblent relativement au niveau de la situation socio-économique. Bien que la Thaïlande et l’Indonésie aient déjà établi un code du travail, il reste encore de nombreux problèmes quant à l’application de ces lois. Le développement spectaculaire de leurs économies ne masque pas le mécontentement grandissant à propos des salaires et de la répartition inéquitable du profit. Les participants ont partagé leur conscience des problèmes qui sont communs à leurs deux pays. Par leur engagement actif lors des conférences et des visites organisées par la JILAF, ils ont montré leur volonté d’apprendre des relations patronat-syndicat constructives au Japon.

Lors des conférences et des visites, des questions ont été posées et des avis ont été présentés à propos des négociations entre patronat et syndicat, du problème des employés intérimaires, de l’efficacité du code du travail et des conflits entre patronat et syndicat. Au cours d’une conférence effectuée avec l’aide de la fédération industrielle Fédération japonaise des syndicats de travailleurs de l’énergie et de la chimie (JEC RENGO), les participants ont suivi une présentation de son schéma organisationnel et de ses activités. Le JEC RENGO a mis l’accent sur l’importance du lobbying pour les fédérations industrielles auprès des différentes organisations et personnes concernées, telles que les employeurs, le gouvernement, les partis politiques ainsi que les parlementaires et conseillers locaux, le tout dans le but de concrétiser les objectifs des travailleurs et de former un projet politique.

Dans le programme de la Confédération des syndicats ouvriers japonais, section de Yamagata (RENGO Yamagata), les participants se sont joints le 27 mai 2014 à la campagne nationale organisée sous le slogan de « Stop à la société inégalitaire ! Elevons le niveau de vie des travailleurs ! » . Les représentants thaïlandais et indonésiens ont exprimé leur solidarité avec les travailleurs japonais. Une opportunité de participer à une campagne du RENGO a ainsi été saisie. De plus, les questions du budget du RENGO régionale, de l’influence du RENGO sur les salaires minimums, ou encore de la participation des femmes au syndicat ont été discutés avec le RENGO Yamagata.

Lors de la visite aux bureaux de placement, Hello Work Yamagata et Hello Work Plaza, les participants ont observé le processus de recherche de travail à l’aide d’un logiciel informatique aussi bien qu’au guichet. Ils ont également visité l’usine Casio de Yamagata, où ils ont pu observer une chaine de fabrication de la montre G-SHOCK et celle de moules métalliques. Ils ont discuté avec les employeurs et les employés de l’impact de la robotisation des espaces de travail ainsi que de l’engagement pour la sécurité et la santé des travailleurs.

De surcroit, les conférences données par le Centre japonais de la productivité, la Fédération des organisations économiques japonaises (le Nippon Keidanren), et la Fédération nationale de l’assurance coopérative des travailleurs et consommateurs (Zenrousai) leur ont permis d’approfondir leurs connaissances sur l’amélioration de la productivité, les relations patronat-syndicat du point de vue des employeurs, et le système de l’assurance coopérative. Les participants ont commenté ainsi : « Je voudrais contribuer au développement du mouvement des travailleurs grâce à la connaissance acquise par cette visite au Japon » ; ou encore : « J’ai beaucoup appris sur les relations patronat-syndicat et souhaite que cette référence contribue à construire des relations saines entre le patronat et le syndicat dans mon pays ».