Séminaire LFTU/JILAF sur les relations patronat-syndicat et la politique du travail au Laos
La Fondation internationale du travail du Japon (JILAF), en collaboration avec la Fédération des syndicats du Laos (LFTU), a organisé un séminaire sur les relations patronat-syndicat et la politique du travail les 24 et 30 novembre respectivement à Vientiane et à Savannakhet au Laos. 97 personnes au total ont participé au séminaire.
En introduction, la JILAF et la LFTU ont adressé leurs salutations au public, auquel elles ont présenté les objectifs du séminaire et demandé une participation active. Elles ont également formulé le vœu que le séminaire puisse contribuer à l’établissement de conditions de travail décentes et au développement d’une société et d’une économie stables à travers la mise en place de relations patronat-syndicat constructives.
Lors de sa conférence, la JILAF a abordé, notamment, (1) le système de sécurité sociale japonais, (2) les mesures prises en faveur du travail dans le contexte post-Covid-19 et (3) le mouvement syndical japonais et ses enjeux. Les participants ont posé diverses questions à propos d’informations plus précises sur le contenu du système de sécurité sociale, des conditions d’octroi d’une retraite, comment les bénéfices d’une entreprise sont idéalement répartis selon le syndicat et le patronat, etc. Ensuite, la LFTU a fait une intervention sur la prévention des conflits patronat-syndicat et la résolution des problèmes dans le contexte post-Covid-19 ainsi que sur le rôle de la LFTU dans l’établissement de relations patronat-syndicat constructives.
Les participants ont alors été divisés en plusieurs groupes afin d’établir des plans d’action concernant les relations patronat-syndicat constructives et la prévention des conflits patronat-syndicat inutiles. Les groupes des deux séminaires à Vientiane et à Savannakhet ont présenté leurs plans d’action, qui portaient par exemple sur (1) l’aménagement et la gestion précise des contrats d’embauche, règlements internes d’entreprise, etc. sous forme écrite, (2) la promotion par les syndicats et les employeurs de meilleures connaissances et d’une compréhension accrue chez les employés concernant la législation du travail, (3) la mise en place d’avantages sociaux conduisant à stabiliser l’emploi et (4) l’importance d’une coopération et d’une coordination solides entre gouvernement, patronat et syndicats. En réaction à ces présentations, un commentaire de l’assistance a relevé que, dans certaines régions, on constatait de plus en plus de cas où les contrats d’embauche étaient consignés sous forme écrite grâce à un suivi du gouvernement, des syndicats et du patronat. Cependant, les contrats écrits étaient encore loin d’être une généralité dans d’autres régions, à cause notamment de l’analphabétisme. Pour cette raison, il serait nécessaire d’intervenir en premier lieu avec des cours d’écriture et de lecture, etc.
Enfin, la JILAF a mentionné que non seulement la Covid-19, mais aussi la guerre en Ukraine, etc., étaient responsables notamment de l’envolée des prix et de l’instabilité des cours de change qui provoquaient jusqu’au Laos des problèmes divers au niveau de l’emploi et du travail, faisant qu’une coopération renforcée entre gouvernement, patronat et syndicats était désirable pour les surmonter. La LFTU a, finalement, salué et remercié les participants pour leur grande implication et clôt ce séminaire en souhaitant voir s’établir des relations patronat-syndicat constructives grâce à la collaboration entre les autorités, les employeurs et les syndicats.