Équipe du Laos et de Thaïlande
Nous avons accueilli, du 18 juin au 1er juillet, l’équipe du Laos et de Thaïlande. Elle était constituée de 12 membres venus des 2 pays. Le rapport entre les hommes et les femmes était relativement équilibré (respectivement 7 et 5), et les participants, les femmes en particulier se sont tous montrés très enthousiastes. La participation très active de l'ALCT (Congrès du travail Automobile en Thaïlande) et de la CILT (Confédération du travail industriel de la Thaïlande) dans les syndicats de chaque entreprise ou de chaque secteur industriel en Thaïlande, a fortement stimulé les participants de l’ITUC-TC (Confédération Internationale des Syndicats, Conseil thaïlandais).
Dans la première moitié du programme, la JILAF a donné un cours sur le rôle et les problèmes du mouvement du travail au Japon, et sur la législation sociale et le droit du travail dans le pays. Dans les cours sur le travail, les participants ont systématiquement étudié la législation du travail y compris l’application des droits fondamentaux du travail dans les secteurs public et privé. Et ils ont échangé leurs avis sur les problèmes soulevés par la sécurité sociale japonaise dans le contexte de la baisse de la natalité et du vieillissement de la population.
Lors de la visite à la Rengo (Confédération des Syndicats Japonais), les représentants de la direction pour la promotion et la politique de l’organisation ont parlé de leurs efforts en tant que membres du centre national ainsi que de leur coopération avec les fédérations régionales ou les syndicats de secteur. Les participants ont activement posé des questions sur les enjeux et efforts pour réaliser une « Rengo de 10 millions d’adhérés » ou sur le contexte du mouvement.
Lors de la Réunion d’information sur la situation du travail, les représentants de chaque pays ont fait état de la situation du travail et des défis dans leurs pays respectifs. Les points communs et positifs entre le Laos et la Thaïlande se sont révélés être : 1) l’augmentation du salaire minimum et la diminution du nombre de conflits de travail ; 2) la hausse des heures de travail supplémentaire pour les jours de congé qui passe de 200 à 350 %. Par contre, 70 % des travailleurs laotiens et 60 % des travailleurs thaïlandais appartiennent au secteur informel, ce qui ne leur permet pas l’accès aux droits sur le bien-être social légal lié par exemple au salaire, à l’indemnité chômage et à la sécurité sur le lieu de travail. Pour la situation propre à chaque pays, les Laotiens évoquaient le renforcement des actions citoyennes pour améliorer le statut des travailleurs dans les secteurs informels. Et les thaïlandais, de leur côté, ont parlé de « la création de relations patronat-syndicat constructives à travers le dialogue et l’orientation pacifique des activités des syndicats » dans un environnement où subsiste aujourd’hui encore une réticence des employeurs à l’égard des activités syndicales.
Dans le cadre du programme de la visite à la Rengo Iwate, les participants se sont rendus à l’usine Toyota Motor East. Ils ont observé les ateliers les plus modernes tenant compte de l’environnement, et où l’on produit en diversité mais en faible quantité. Ils se sont montrés admiratifs devant l’efficacité des procédés de travail allégeant la charge des travailleurs.
Lors des échanges de points de vue avec les cadres de la Rengo Iwate, les participants ont posé des questions sur les relations patronat-syndicat au Japon et la différence des salaires minimum selon les régions ou les secteurs, et ont approfondi leurs connaissances sur les mesures concrètes relatives à la résolution des conflits de travail.
Lors de la conférence par secteur, le représentant de la JBU (Fédération des syndicats des travailleurs des industries de base, au Japon) a expliqué les activités de la Fédération. Les participants ont posé beaucoup de questions sur le système d’aide mutuelle ou les modes de paiement des cotisations syndicales, et ils ont su les causes des accidents du travail dans les industries de base et les mesures prises par les syndicats de secteur pour diminuer les risques du travail dans l’avenir.
Dans la dernière moitié du programme, on a pu écouter les conférences données par la Keidanren (Fédération des organisations économiques japonaises) et l’Association nationale de Rokin (Caisse de Travail grâce auxquelles les participants ont beaucoup appris sur les relations syndicat-patronat considérées du point de vue des employeurs et sur le système d’entraide des travailleurs et par ce biais ont approfondi leur compréhension sur la situation générale du travail au Japon.
Au dernier jour, les conseils et les questions - réponses notamment sur la syndicalisation et les accords de la convention du travail, ont permis aux participants d’approfondir leurs connaissances. Ceux-ci ont montré un fort intérêt pour les accords de la convention du travail, l’augmentation du taux de syndicalisation et la modification du Code du travail, et ont présenté plusieurs plans d’action en rapport avec ces sujets.
Liste des organisations ayant participé à cette visite
■ | l’Usine d’Iwate de Toyota Motor East Japan | ■ | la JBU |
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■ | la Rengo Iwate | ■ | Rokin Tohoku |
■ | Japan Productivity Center | ||
Un grand merci à tous. |