JILAF | Japan International Labour Foundation

Nous avons réalisé comme prévu, du 26 juin au 9 juillet, tous les programmes auxquels ont participé 10 personnes (dont 7 femmes) venues de 3 pays (le Kazakhstan, l'Ukraine et la Turquie).
Pendant 14 jours de déplacement, les participants ont assisté à une conférence sur le travail à la JILAF ou ont visité le siège de la Rengo (Confédération des Syndicats Japonais), la JBU (Fédération des syndicats des travailleurs du secteur industriel de base, au Japon), les Ministères de la Santé, du Travail et des Affaires sociales et le siège du Centre Japonais de Productivité (Japan Productivity Center). Dans le cadre du programme des activités régionales, ils ont également visité différents établissement à Kyoto comme la Rengo (Confédération des Syndicats Japonais) de Kyoto où ils se sont particulièrement intéressés à la promotion sociale des femmes et à la syndicalisation des jeunes. Ils ont posé beaucoup de questions et donné leurs avis. Les participants ont exprimé leur forte volonté d’apprendre et de mettre à profit dans leurs propres pays les meilleurs aspects du Japon à savoir les efforts déployés dans les luttes syndicales du printemps ou le Code du Travail et la Sécurité sociale de l’archipel. Ils se sont montrés positifs et se sont engagés dans toutes les étapes du programme.
Dans la première moitié du programme, le conférencier a sensibilisé les participants à la question du leadership au sein des syndicats et les participants ont suivi une conférence sur le rôle et les défis du mouvement syndical japonais, sur la législation sociale et le droit du travail au Japon etc. Au cours de la conférence qui s’est tenue lors de la visite du Ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, et notamment lors du cours sur les institutions et leur politique, les participants ont posé diverses questions sur l’administration du travail liées au système de l’assurance publique, à l’inspection des normes de travail ou à l’insuffisance du nombre des crèches.
Ils ont ensuite visité le siège de la Rengo et les organisations par secteur (avec la coopération de Japanese Rubber workers union Confederation (JRWUC, ou Confédération syndicale des travailleurs du secteur du caoutchouc japonais)). À la Rengo, après avoir écouté un discours sur les initiatives prises en faveur de la sécurité sociale, les participants ont posé des questions sur les objectifs visant à atteindre les « 10 millions de RENGO » ou sur le système des soins aux enfants dispensés par le père. Ils ont par ailleurs posé des questions durant leur visite à la JRWUC, sur les efforts visant à l'égalité entre les sexes, à la syndicalisation des jeunes et aux activités de sondage.
À l’occasion de la Réunion d’information sur la situation du travail, les représentants de chaque pays ont rendu compte de leur situation du travail et leurs défis. C’est ainsi que les Kazakhstanais ont parlé des efforts menés à travers le partenariat tripartite, des stratégies pour l'égalité entre les sexes et des activités pour les jeunes et les femmes, tandis que les Ukrainien ont abordé les mesures contre le travail illégal et les activités pour les jeunes et les Turcs la question de l'égalité entre les sexes, de l’emploi non régulier et de la mauvaise réforme du système de Retraite.
Dans le cadre du programme des activités régionales, ils ont visité le Kyoto Job Park (Pôle de soutien pour l’emploi) géré par des organisations tripartites (patronat, syndicat et gouvernement) et présenté leurs questions et avis. À la Rengo de Kyoto, ils ont posé des questions sur les efforts pour la syndicalisation et la promotion des femmes au rang de cadre, etc. Le dernier jour, les participants ont visité le siège /usine Sanjo de Shimadzu Corporation, acteur actif dans le secteur de la production des appareils d’analyse et des équipements industriels (son syndicat est affilié à la JAM (Japanese Association of Metal, Machinery, and Manufacturing workers)) et ont observé les ateliers de fabrication du circuit imprimé (PCB). Ils y ont posé des questions telles que les écarts de salaire entre hommes et femmes, à l’occasion d’échanges de points de vue avec le patron et le syndicat.
Au Centre Japonais de Productivité (Japan Productivity Center), les participants ont écouté une conférence sur les thèmes des trois principes de la productivité, des relations patronat-syndicat en vigueur au Japon et des futurs défis.
Lors de la conférence donnée par la Keidanren (Fédération des organisations économiques japonaises), le conférencier a expliqué les relations patronat-syndicat du point de vue des associations des employeurs et les participants ont posé des questions notamment sur la manière dont la Keidanren intervient en cas de conflit social.

À l’Association Rokin (Labour Bank ou Banque de travail), le représentant a expliqué l’histoire de la fondation, ses principes et ses activités sur le terrain, ce qui a permis aux participants d’approfondir leur compréhension des missions et des rôles d’une organisation d’aide mutuelle pour les travailleurs. Lors de la visite du magasin, les participants se sont intéressés notamment au pavage tactile pour guider les mal voyants.
Une fois tous les programmes achevés, les participants ont proposé les plans d'action suivants :
1) « Favoriser les actions visant la signature de conventions collectives dans les organisations auxquelles ils appartiennent, sur la base des connaissances qu’ils viennent d’acquérir en matière de relations patronat-syndicat au cours du programme » ;
2) Essayer de créer les différents établissements qu’ils ont découverts à travers ce programme (la crèche qu’ils ont vue lors de la visite de Kyoto Job Park, Hello Work (Pôle Emploi japonais), l’espace de découverte des métiers pour les enfants comme « Kyoto manabi no machi », l’établissement financier comme «Rokin (Labour Bank ou Banque de travail) » et l’organisme d’aide mutuelle comme « Zenrosai ») ;
3) Publier des articles dans les bulletins ou les media (ils sont déjà publiés sur le site du Centre national) ;
4) Organiser un Comité des jeunes et des femmes dans le Centre national et mener une réforme de l’organisation en tenant compte de ce qu’ils ont appris au Japon ;
5) Proposer une réforme du système de l’emploi au Centre national ;
6) Mettre en valeur, lors des négociations avec le gouvernement, ce qu’ils ont appris sur le plan des salaires, de l’assurance et de la sécurité sociale ;
7) Chercher et mettre en pratique des moyens efficaces pour les négociations collectives et introduire le système à la Japonaise dans lequel les employeurs ne peuvent pas refuser les négociations collectives ;
8) Piloter des activités qui stimulent l’engagement et la participation dans le domaine du travail des femmes.